L’Amiante dans la Marine nationale : matrice emploi-exposition - 09/12/18
Asbestos in the National Navy: Employment-exposure matrix
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Résumé |
Introduction |
L’odd ratio de survenue d’une affection liée à l’amiante est de 6,9 pour les personnels de la Défense nationale par rapport à la population générale des travailleurs et 94 % des personnes indemnisées appartiennent à la Marine nationale. Alors que des matrices emplois-expositions existent pour le milieu civil, aucune n’est disponible pour les militaires. Notre travail consiste en la création de la première matrice emploi-exposition dans la Marine nationale, afin d’optimiser la surveillance médicale post-professionnelle en accord avec les données de la conférence de consensus de la HAS.
Méthode |
Nous avons procédé à une recherche bibliographique, concernant l’amiante dans la réparation navale, la marine embarquée et les marines étrangères. À partir de bases de données Medline® et Science Direct®, nous avons utilisé les mots clés suivants « Navy », « Asbestos », « Shypyard » et « Military » et nous nous sommes étendus aux registres des thèses existantes sur le sujet.
Résultats |
Les données épidémiologiques et bibliographiques confirment l’augmentation du risque dans la Marine nationale embarquée. Trois variables sont importantes dans la proposition de cette matrice emploi-exposition : l’emploi, l’année d’armement du navire et la durée d’embarquement. Le risque est majeur chez les personnels dont l’emploi est en contact direct avec l’amiante, en particulier les personnels des machines, indépendamment de leur durée d’exposition. Chez les personnels embarqués qui ne sont pas en contact direct avec l’amiante dans leurs emplois, l’augmentation du risque dépend essentiellement de l’année d’armement des navires et de la présence d’amiante en quantité ou non sur le bord, ainsi que de la durée d’exposition des marins.
Conclusion |
Ces résultats nous permettent de proposer une classification du risque et un suivi post-professionnel adapté aux personnels de la Marine nationale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
The odd risk ratio for an asbestos-related disease is 6.9 for National Defense personnel and 94% of the victims who are compensated belong to the French Navy. While employment-exposure matrices exist for the civilian environment, none are available to the military. Our work consists of the creation of the first employment-exposure matrix in the French Navy, in order to optimize post-occupational medical surveillance.
Method |
We conducted a bibliographic search for asbestos in naval repair, naval embarking and foreign navies. From databases such as Medline, Pubmed, we used the following keywords “Navy”, “Asbestos”, “Shypyard” and “Military” and we have extended ourselves to the registers of existing theses on the subject.
Results |
Epidemiological and bibliographic data confirm the increased risk in the French Navy. Three variables are important in the proposal of this employment-exposure matrix: employment, year of arming the ship and duration of embarkation. There is a major risk for personnel whose work is in direct contact with asbestos, in particular machine personnel, irrespective of their duration of exposure. For embarked personnel who do not have direct contact with asbestos in their jobs, the increase in risk depends essentially on the ship's year of arming and the presence of asbestos, whether or not on board, as well as the duration of exposure of seafarers.
Conclusion |
These results allow us to recommend a classification of the risk in accordance with the recommendations of the French Health Authority and to propose an adequate post-professional follow-up for the personnel of the Navy.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Amiante, Personnel militaire, Marine nationale, Exposition professionnelle, Suivi post-exposition ou post-professionnel, Dépistage
Keywords : Asbestos, Military personnel, Navy, Occupational exposure, Post-professional follow-up, Screening
Plan
Vol 74 - N° 6
P. 436-443 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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